Après une bonne journée de vélo qui se finit sous la pluie, nous sommes accueillis très gentiment dans un couvent très sympa et qui a une belle histoire, dans le hameau de Jérusalem, le long de la rivière Whanganui, île du nord de la Nouvelle Zélande.
Le couvent était occupé temporairement par des groupes dans un but religieux. Nous avons donc dormi au chaud et au sec chacun de notre côté, fille/garçon, dans un bon lit douillet.

Voici l’histoire de Suzanne Aubert:
Suzanne Aubert est un personnage historique qui s’est engagé dans la religion catholique pour aider les enfants orphelins, ou encore les malades. Née à Lyon en 1835, elle voyagea beaucoup durant sa longue vie (91 ans).
Elle se rend à Wellington en 1900 dans le but de s’occuper des personnes handicapées et elle a bâti aussi une crèche, une cuisine pour nourrir les gens qui en avaient besoin. Elle fonde aussi cet ancien orphelinat où nous avons été invités à passer la nuit alors qu’il pleuvait dehors.
Suzanne Aubert s’est aussi beaucoup occupée des malades (travaille dans des hôpitaux). Elle s’aidait de la médecine Mãori et de la science Pakeha (européenne) pour soigner. Elle a écrit des livres en Mãori, Français et Anglais. C’était une femme pleine de richesse.
Après son voyage en Nouvelle Zélande elle alla à Rome (1913) juste avant la première Guerre Mondiale en tant qu’infirmière. Son activité l’amena à beaucoup voyager, ce qui était rare pour l’époque.
Elle dévoua toute sa vie à aider les autres, elle se battait aussi pour que tout le monde soit respecté de manière égale. Une citation dit qu’elle était « Small in stature but large in heart and spirit ». Malheureusement elle meurt en 1926 âgée de 91 ans. Aujourd’hui, une procédure est lancée pour la sanctifier.
Peu de temps après sa naissance, Suzanne est venue en Nouvelle Zélande avec Bishop Pompallier (évêque) en 1860. Elle a commencé à enseigner le Mãori aux filles, dans une école d’Auckland.
Suzanne Aubert s’est beaucoup déplacée en Nouvelle Zélande. En 1883 elle s’est rendue dans un hameau du nom de Jérusalem (celui dans lequel on a passé la nuit). C’est là qu’elle a fondé un orphelinat pour les enfants Mãoris.

Cette église est très importante aux yeux des chrétiens (catholiques) /Néo-zélandais d’où son histoire. Elle est aussi très agréable à regarder: elle est entièrement construite en bois, colorée et ornée de jolis vitraux. Selon moi, c’est aussi intéressant que deux cultures et croyances se mélangent (les cultures Mãori et Européenne) . Par exemple, dans l’église on peut voir des statues ou sculptures Mãori tout en étant dans une église dont la religion à été importée par les européens. Cela justifie le fait que l’église Saint Joseph soit l’église la plus photographiée de l’Aotearoa/Nouvelle Zélande.
Déjà avant ils accueillaient les voyageurs sous le vieux couvent fondé par Suzanne Aubert.
Avant, Hiruharama (ancien nom Mãori de Jérusalem) détenait le plus large parlement sur toute la rivière Whanganui. C’était l’endroit où les gens se rassemblaient pour les discussions. Auparavant l’église de ce village était très appréciée : elle était prise en photo, peinte, admirée par les touristes qui passaient en bateau dans la rivière à côté, cherchée comme refuge et maintenant visitée par des gens du monde entier !
En réalité, Patiarero est le nom original du village communément changé par Hiruharama et qui est une traduction Mãori de JÉRUSALEM.

