Après un passage dans le fief de Marion (Elio : « maman, c’est super comme coin, et ton oncle ta tante et tes cousins cousines sont tellement gentils! Pourquoi on n’avait jamais passé de temps avec eux ?! »), nous voilà en route pour le Tarn, le fief André !
L’équipe s’est modifiée : Lilie nous a quitté, mais Roméo et Laura pédalent avec nous à présent, accompagnés de papi Jacques, pendant que mamie Paule fait la logistique en voiture (transport des affaires, courses etc !). Une fine équipe !
Nous avons donc opté pour des chemins cyclables compatibles avec l’état des troupes. Nous commençons par la voie verte Sumène-Ganges, puis les gorges de l’Hérault (baignades encore!).




À Saint Jean de Fos, Jean, un ami de Manu et Françoise, nous accueille tous ! Quelle générosité, alors qu’il ne nous connaît même pas ! Ancien danseur, il a plein de belles histoires à nous raconter.
Puis il nous faut prendre des routes un peu moins intéressantes avant de se retrouver au lac du Salagou. Certains se reposent dans la voiture, pendant que Nils, Roméo ou Laura alternent sur le tandem. Ils sont très motivés, c’est chouette ! Mamie gère le gps et le téléphone portable de mieux en mieux!
Puis nous rejoignons Bédarieux sous l’orage, trempés ! Entre temps, nous avons pu faire une petite escapade par des chemins vtt, Siloé, Elio et moi. On profite de rouler à vide !
Depuis Bédarieux, nous entamons la fameuse voie verte qui suit une ancienne voie ferrée sur 80km jusque Mazamet dans le Tarn ! Un régal, montée progressive, pas de trafic, parcours ombragé… Mia vole de ses propres ailes, Roméo écoute les histoires de mythologie grecque de son cousin Nils qui roule à ses côtés, Laura parle de ses profs avec Siloé, même mamie a laissé le volant et fait des kilomètres en ma compagnie sur le tandem !
Nous pique niquons dans les gorges d’Heric (baignade!) et reprenons la douce ascension avant de basculer sur le Tarn. Un tunnel de 800m de long marque le point culminant. A la sortie, quel contraste ! Finis les chants des cigales, les villages méditerranéens, l’herbe sèche… Place à un paysage pastoral, verdoyant, nous avons quitté la façade méditerranéenne pour redescendre sur le bassin versant atlantique. Les voitures sont immatriculées sous le numéro 81, nous voilà dans le Tarn, le berceau familial André. Nous enchaînons une succession de viaducs, passages au milieu des champs et villages ; et après une nuit dans un petit camping, nous reprenons la route pour Mazamet et la fin de la voie verte.
De là, il nous reste une petite soixantaine de kilomètres vers le nord pour rallier Costes Auries, où nous resterons 2 jours et retrouverons une bonne partie de la famille.
Eh oui, les années passent vite, les enfants grandissent à vitesse grand V ; après une halte à Sumène dans le fief Guidée, dans le Tarn à présent, il était plus que temps de retrouver la famille élargie, que nos enfants découvrent certains de nos cousin(e)s, oncles et tantes, et vivent ces lieux qui nous ont vu grandir.
Après de beaux repas partagés, la piscine, la vie de la ferme avec ses 320 brebis, nous décidons de reprendre sud pour rattraper le canal du midi et faire une entrée en douceur dans Toulouse, la ville rose. Au menu donc, une bonne étape de 90km. Papi tient le choc !
A mi chemin nous faisons un arrêt pique-nique (repas de luxe plutôt!) chez Hélène et cousin Michel ! Super de se retrouver ! « Il faut qu’on arrive à se voir plus souvent ! » C’est vrai, les années passent si vite ! On vous attend tous en Suède !
Puis nous retrouvons notre amie Orli, qui nous vient tout droit de Jérusalem, avec son tandem. Après Israël-Palestine, New York, France, Suède, Equateur, elle vient partager de nouveau des tours de roue avec nous ; son handicap (elle est aveugle) ne l’arrête pas, quand il s’agit de vélo ; rien ne l’arrête en fait, tellement elle se sent libre comme l’air quand elle est en selle.
Dernière journée de cette 3ème étape en beauté ! Le long du fameux canal qui relie la mer à l’océan, Mia et Nils pédalent seuls en compagnie de Roméo, Marion à vide (sans follow-me), Siloé et Laura sont en tandem, Orli et moi sur le deuxième tandem, papi ferme la marche. Notre copain Arnaud nous rejoint même après son boulot et nous accompagne jusqu’au centre de Toulouse. Nous ne passons pas inaperçus dans les rues de la ville, qui accueille par ailleurs le Tour de France dans deux jours ! Un piéton qui s’apprête à traverser s’incline face à notre convoi de 2 tandems et 7 vélos, rien que ça. « Ouh la ! Il y a du monde ici ! »
En ce qui nous concerne, nous sommes attendus par François, mon oncle, prêtre au grand cœur, qui nous ouvre les portes du grand séminaire de Toulouse en plein cœur de la ville. Quel accueil ! Nous investissons le parc ombragé, calme, et après une boisson fraîche nous montons nos 4 tentes. François nous a donné accès à la cuisine, a installé tables et chaises dans le parc, mis à disposition une chambre pour Orli… Le bonheur ne tient pas à grand chose ! Au calme dans ce havre de paix, nous resterons finalement une journée de plus, les enfants ont besoin de repos après ces longues journées intenses à profiter à 100% du vélo, des baignades, des cousins… Nous profiterons de Toulouse et sa Garonne, les retrouvailles avec François, Arnaud, Yves et Karine.
Puis c’est le temps des départs, papi-mamie, Roméo et Laura repartent vers l’Est et les Alpes. Finie la voiture balai, nous retrouvons les vélos lestés de nos sacoches, avec en prime la grosse valise d’Orli !
Direction Cazères au sud ouest, puis le pied des Pyrénées que nous longerons jusqu’à l’Atlantique.
Et en prime, la vidéo de la première partie du voyage, par Elio (la suite est à venir, mais beaucoup de travail pour notre réalisateur…) :
Vie de campagne, témoignages
A Costes Auries, dans le Tarn, Laurent, Aurélie, Jean-Paul et Nanou gèrent l’exploitation avec plus de 300 brebis et leurs gites.
« Tous les deux jours, un camion de Roquefort Société vient collecter le lait de nos brebis. Tous les matins, à 6h30, c’est l’heure de la traite. Maintenant c’est mécanisé. J’ai une petite télécommande autour du cou, quand tout est en place, j’active la traite, pendant deux minutes, ensuite on passe aux brebis suivantes. C’est plus rapide et efficace, et puis ça évite les infections. »
« Nous avons 80 hectares, 20 qui ont une semence spéciale pour faire paitre les brebis, 20 autres avec de l’herbe, et 40 avec des céréales qu’on vend ou échange avec de la nourriture pour les brebis. »
« Avec l’ouverture du marché avec le Mercosur, cela peut nous être favorable en ce qui concerne l’exportation du Roquefort. »
« Cet été il y a un très faible taux de remplissage des gîtes dans la région en juillet. Ceux qui s’en sortent sont ceux qui ont une piscine ! »
Chez Michel et Hélène, à Cambounet.
« Il faut repenser l’agriculture. Quand tu veux passer de l’agriculture conventionnelle au bio, tu dois laisser tes sols en jachère pendant deux ans. Mais des études ont montré des pesticides dans les sols plus de 10 ans après leur exploitation…
Ce qu’on fait ici, on met deux types de cultures sur une même parcelle. La première, qui pousse plus haut protège la deuxième des insectes et autres espèces invasives. Quand on a récolté la première, on passe à la suivante, et pas besoin de pesticides… »
C’est toujours un vrai bonheur de découvrir vos escapades ! Bisous à tous et bravo à Elio pour la vidéo, hâte de découvrir la suite!
Claudine
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Mon país ! C’est également les paysages qui m’ont vue grandir. St Guilhem le désert, la Buège, les gorges de l’Hérault et celles d’Héric…..toute ma jeunesse ! Bises à tous.
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Magnifique vidéo, digne d’un clip de promotion pour l’Occitanie à vélo… un vrai travail de pro ! Hate de voir la suite
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