Étape 1 La Mure (Isère) – Goult (Vaucluse) 26-30 juin

A la découverte de la France, ses petites routes, ses villages… Pour cette première étape, en route vers l’Atlantique (les grands veulent faire du surf !), nous partons des Alpes jusqu’à la Provence ; nous quittons l’Isère pour passer par un bout des Hautes-Alpes (Dévoluy, avec bivouac au col du Festres), Drôme provençale puis Vaucluse. Des hauts sommets encore enneigés aux cigales et champs de lavande.

Plus de carriole (elle est restée au Népal), nous partons bien plus light qu’il y a deux ans, mais avons tout de même 4 vélos pour porter les affaires de 6… Mais tout rentre dans les sacoches !

Coups de chaud

En cette fin juin, la France est sous la canicule, le thermomètre flirte avec les 40-45 degrés… Etonnamment, les enfants ne se plaignent pas une seule fois de la chaleur. Sans doute que les souvenirs des chaleurs nord péruviennes et de la pampa argentine sont encore présents et permettent de relativiser.

Nous tâchons de partir de bonne heure, pour pouvoir faire une longue pause entre 12 et 15h. Premier jour, démarrage en douceur, à vide, papi et mamie nous retrouvant aux sources des Gillardes, où nous pique-niquons tous ensemble à la fraîche. L’eau de la source (deuxième plus gros débit de France) est même tellement fraîche qu’elle nous saisit les pieds !

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Les sources des Gillardes en Dévoluy
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Arrêt fontaine à Orpierre
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Petite douche fraiche

Après Serres, nous faisons halte au plan d’eau de la Germanette, belle surprise : celui ci est désert ! Eh oui, nous profitons du fait que les vacances scolaires suédoises ont 2 semaines d’avance sur les françaises !

Et dans chaque hameau, arrêt fontaine obligatoire pour remplir les gourdes d’eau fraîche, se tremper de la tête aux pieds (ça sèche vite…!). Le long du Buëch, deux jeunes lavent leur voiture au jet d’eau à gros débit… nous repartons dégoulinants et rafraîchis ! Plus loin, c’est un enrouleur aspergeant un champ qui nous douche de cette eau fraiche si précieuse et régénérante !

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Douche et remplissage de gourdes !

Puis nous ferons un arrêt aux campings d’Orpierre et de Sault, qui ont la piscine…!

Heureusement, les nuits sont agréables, fraîches même, nous ne montons pas le double toit pour avoir de l’air.

Mia qui remonte en selle après une pause : « ma selle est hyper chaude, mon guidon est hyper chaud, ma ding ding est bouillante… »

 

Les enfants à vélo

Après nos 5500km dans les Andes et Nouvelle-Zélande, ils sont toujours super partants, et excités même de découvrir ce pays qui est le leur (par leurs parents) et qu’ils connaissent si peu ! Ouf !

Il faut dire aussi que les parents sont contents également de redécouvrir leur région en sortant des grands axes.

Mia est toute émue de retrouver son petit vélo gris, qu’on avait laissé avec le tandem à la Mure. Les 4 pédalent avec enthousiasme et énergie, un régal ! Et les deux grands- qui ont bien grandi et forci- permettent même de faire des tournantes de vélo : à tour de rôle à l’avant du tandem (Nils derrière) ou tractant Mia avec le FollowMe, soulageant les montées de cols.

Quelle rigolade de voir Elio et Nils sur le tandem chargé, à fond dans la montée du col de L’Homme Mort, à courser un cycliste, puis un tracteur ! Autre nouveauté, Mia a pas mal roulé seule sur les petites routes menant à Orpierre, comme une chef ! Des moyennes quotidiennes entre 30 et 55km, on prend le temps, on profite.

A la sortie de Serres, nous achetons 1,5kg d’abricots du producteur sur le bord de la route, un régal !

Et puis au troisième jour, cousine Lilie qui vient juste de passer son bac de français, nous rejoint pour pédaler une semaine avec nous !

Vie de village 

Châtel en Trièves (Isère)

« Bonjour, vous avez vu passer le camion du boulanger ? Je viens chercher mon pain.

– Non, désolé, nous venons d’arriver à la fontaine pour nous rafraîchir. Est ce qu’on peut avoir du pain aussi ?

– Non, il faut le commander à l’avance, il passe une fois par semaine et dessert les villages du coin.

– C’est nouveau ce nom, Châtel en Trièves, ça ne me dit rien ?

– Effectivement, c’est depuis un an, les communes de Cordéac et Saint Sébastien ont fusionné en une seule commune.

Après renseignement auprès de la mairie, le monsieur revient vers nous…

– Bon, je vais rentrer chez moi, le boulanger est en vacances pour deux semaines, pas de pain…

Séderon (Drôme)

On nous propose de passer à la kermesse de l’école. Ici, les discussions des parents d’élèves portent sur les vaches, les sources (les voisins qui détournent les cours d’eau au détriment de ceux qui sont en aval…)

Siloé : « c’est le quart de finale de la coupe du monde féminine de foot, France USA, je veux absolument voir le match !

– Ben vu les coins où on sera le 28 au soir, c’est pas gagné qu’on trouve un écran…

Heureusement pour nous, Séderon a un café-restaurant, avec une télé !

De plus, la supérette du village a rouvert il y a une semaine, on va pouvoir acheter des vivres pour demain…

« Avant c’était compliqué, il fallait anticiper, nous devions rouler 15-20km pour faire nos courses… »

Malheureusement, ce soir-là malgré un beau match, les françaises se sont inclinées 2-1…

 

De Sault à Goult où nous attendent Dom et Emile, c’est 30km en roue libre, ça roule tout seul, on arrive pile à l’heure de l’apéro ! Merci pour l’accueil et le rosé Dom, Emile, Cécile et Joiku !!

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