La nourriture népalaise (par Nils)

Au Népal, pendant notre trek, nous dormons chez l’habitant. Nous découvrons des plats différents de la nourriture Polynésienne ou sud-américaine. Elle est très variée. Par exemple on peut manger en petit déjeuner des chapatis, sorte de pain allongé et un peu sec. Ou sinon on trouve des espèces de pancakes. Dans les maisons plus pauvres, on mange de la soupe de nouilles et du riz. Le thé a sa place partout. Le midi, au petit déjeuner, le soir, et un peu tout le temps pendant la route. Le soir, nous mangeons essentiellement des épices, de la soupe de lentilles, des patates et du riz. Mia se contente de riz beurré. Nous sommes ravis de ne pas retrouver le « pollo con arroz » d’Amérique du Sud. Bientôt nous nous lasserons des épices et du riz, mais la matinée de marche nous rend affamés. La nourriture est toujours assez épicée mais elle reste bonne.


Katmandu, choc culturel (par Siloé)

Après 17 heures de vol les 6 nomades se rendent dans l’hémisphère nord après avoir bien profité de la Nouvelle Zélande. Siloé nous fait rencontrer un journaliste imaginaire…

J: Alors comment s’est passé votre trajet ?

6n: Très bien, nous avons dormi une bonne partie, puis après une escale en Malaisie nous pouvons enfin admirer Katmandu.

J: Cela doit vous faire un petit changement de décor, comment l’imaginiez vous?

6n: Effectivement cela nous change un peu de la rigueur Néo-zélandaise, nous remarquons aussi une différence au niveau des infrastructures. Je n’avais pas d’attente sur le Népal car je n’étais jamais venu en Asie auparavant. Je m’attendais tout de même à une certaine pauvreté et désordre, j’ai l’impression d’avoir atterri sur une autre planète. Ça ne me dérange pas du tout et au contraire j’ai hâte de découvrir les nouveautés.

J:Qu’elles sont d’après vous les différences culturelles les plus flagrantes ?

6n: Bien évidemment il y a la religion, je découvre une nouvelle croyance avec de nouvelles constructions religieuses que j’aime beaucoup. J’ai entendu parlé du boudhisme comme une religion zen et calme. Bouddha est d’origine népalaise, ce dieu et cette croyance a ensuite été répandu en Inde, Chine etc… Dans le boudhisme, il y a plusieurs formes de croyances (ce qui est comparable aux Chrétiens catholiques/protestants). Sans parler de la religion, d’autres choses m’ont marqué, surtout en arrivant de Nouvelle Zélande. Les rues de Katmandu ne sont pas goudronnées et par contre sont pleines de trous. Puis quand il pleut, ça y est c’est la gadoue !

Le Népal est une ancienne colonie anglaise cela explique le fait qu’ils sont censés rouler à gauche, je dis censé parce que ce n’est pas toujours respecté. Et pour finir les boules quies sont fortement recommandées contre la cacophonie des klaxons.

Les 6nomades passent quelques jours à Katmandu avant de partir en jeep pour les hautes montagnes des régions Sherpa.

6n: Nous découvrons un peu du paysage, les tenues vestimentaires locales et nous goûtons à une route complètement cabossée. Nous roulons 11h pour finalement faire moins de 300 km. Nous finissons dans le brouillard sur des routes très étroites avec à notre gauche une falaise effrayante, il vaux mieux ne pas regarder. Notre chauffeur est très prudent mais à la fin il commence à fatiguer.

Ça y est ils sont prêts à s’aventurer dans les hauteurs du Népal. Ils rencontrent leurs deux porteurs qui vont les accompagner pendant ces 3 semaines.

J: En parlant de porteurs, cela ne vous fait pas bizarre d’avoir des hommes et non des animaux qui portent vos affaires ?

6n: C’est vrai que au début on était un peu mal à l’aise de devoir prendre des porteurs, mais nous avons vite compris que c’était comme ça que ça fonctionnait au Népal et que c’était tout à fait normal. Puis plus les jours passèrent plus la complicité entre nous, le guide et les porteurs s’améliorait. Nous n’avons pas l’impression qu’ils sont juste là pour porter nos affaires mais aussi qu’ils s’amusent aussi en étant avec nous et qu’ils profitent presque tout autant que nous. Nos porteurs s’appellent Sarki et Kherpa, ce sont deux gamins ils se taquinent tout le temps et mettent une ambiance de ouf. Ils font rire tout le monde tout le temps. Tout ça pour dire que nous avons une équipe de choc.

J: A quelle heure partez-vous le matin, comment se déroule votre journée ?

6n: Nous avons des journées relativement calmes, nous partons vers 7:30 ou 8;00. Nous marchons entre 3 et 5 heures par jour. Tous les midis, nous arrivons à la maison où nous passerons la nuit.

J: Est-ce que tout le monde a trouvé sa place dans ces 2 semaines de trek ?

6n: Oui, je pense que tout le monde arrive à suivre. Nos journées ne sont pas trop difficiles. Nous marchons entre 2500 m et 4000 m d’alt donc nous n’avons pas de mal d’altitude. Nous nous relayons à porter Mia quand elle fatigue ou quand il fait mauvais et que ce n’est pas très drôle. Sinon nous trouvons toujours un moyen de la faire avancer, vers 2500 m d’alt il y a bcp de fraises des bois et Mia avance grâce aux brochettes de fraises des bois, sinon nous racontons des histoires, abécédaires etc.

De mon côté je ne vois pas le temps passer, les gens sont ADORABLES, nous apprenons de nouvelles choses tous les jours et pour finir nous avons un guide d’exception et deux porteurs plus que géniaux, on ne s’ennuie jamais. C’est mon pays coup de cœur.

J: Qu’est ce que vous avez particulièrement aimé et au contraire ce qui vous a déçu ?

6n: C’est à dire que tous les jours nous apprenons de nouvelles choses, et moi j’aime bien ce suspens de vouloir savoir ce que nous allons découvrir le lendemain. Des fois c’est le panorama du massif de l’Everest que nous découvrons en nous réveillant. Une autre fois ça peut-être une grasse mat’ parce qu’il fait mauvais dehors et que nous sommes bloqués. Je suis aussi impatiente de découvrir la nouvelle maison où nous dormons, des fois je regrette de devoir repartir le lendemain. J’aime aussi quand nous aidons à faire à manger, même si des fois c’est mieux de ne pas savoir car au Népal les gens passent très peu de temps à faire la vaisselle. C’est à dire qu’ils nettoient le minimum avec le minimum. Ils ont une pauvre éponge qui traîne un peu partout dans la maison qu’ils utilisent ensuite pour faire la vaisselle. Puis les gamelles/ louches ne sont pas souvent nettoyées vu que leur repas sont toujours les mêmes. Quand je comparais à chez nous, je me disais que nous on était peut-être un peu trop maniaque mais qu’il ne fallait pas exagérer non plus. Tout ça pour dire que j’aime bien partager les tâches ménagères avec eux pour voir comment ils font. J’aime moins quand on a l’impression d’être les petits touristes qui se font servir pendant qu’ils courent dans tous les sens pour préparer à manger etc… ça me met mal à l’aise, surtout quand il y a des enfants.  Je n’aime pas non plus quand les gens nous accueillent dans une pièce sale ou avec le toit qui fuit etc. J’aime bien dormir dans le même environnement qu’eux, dans des lits en paille etc, mais des fois ils ne font pas l’effort de balayer un coup ou bien isolé, même si c’est avec un patchwork de plastique. Mais heureusement la plupart du temps nous sommes dans de belles maisons avec des gens adorables ! J’en garde un superbe souvenir de ces 2 semaines et demi de trek au Népal et c’est à refaire. J’ai tout de même ultra mega hâte de revenir à la civilisation et en France. À bientôt !

Diaporama sur le Népal, commenté par Siloé



Les villages Népalais (par Elio)

Nous avons maintenant passé presque un mois au Népal et vu qu’on dort chez l’habitant, on a pu constater et apprendre un peu sur les villages et maisons Népalaises :

Ici, les villageois se construisent tous leurs maisons. Elle sont toutes construites soit en pierre et terre séchée (qui fait office de ciment) ou bien en terre séchée et bois. La plupart des habitants ont des hautes maisons de deux ou trois étages.  L’intérieur est simple, ils dorment sur des lits en paille et ils font la cuisine au feu de bois… Nous mangeons soit dans la cuisine, soit dans la grande pièce dans laquelle nous dormons. Il y a beaucoup de rivières ou ruisseaux, et des tuyaux alimentent en eau les maisons. De plus, chacune est équipée de toilettes turques.

Les maisons sont très agréables et propres. Souvent elles disposent d’un autel consacré à Bouddha.

Les campagnes se modernisent (relativement) depuis ces 10-15 dernières années…

Certains commencent à avoir le gaz à la maison et chaque maison à l’électricité, créée par des turbines (alimentées par les torrents) ou avec des panneaux solaires, au moins tous les soirs de 19:00 à 7:00 le lendemain. Les villageois marchent de moins en moins car de nombreuses pistes sont taillées dans la montagne et des bus y passent. La plupart des gens que nous avons rencontrés ont également des télévisions et/ou des téléphones portables.

Nous étions principalement dans les villages Sherpas, une ethnie népalaise qui vit essentiellement en altitude. Plus bas dans la vallée, ce sont les Rais. Chaque communauté a une liste d’habitants habilités pour recevoir les touristes randonneurs, le chef de la communauté fait en sorte qu’il y ait une rotation entre ces familles. Le guide leur verse l’équivalent de 8€ par personne pour le gîte et le couvert, et 25% de la somme revient à la communauté, pour l’achat de fournitures diverses ou pour des projets concernant le village.

Ce que je pense du Népal:

J’ai vraiment beaucoup apprécié le Népal.

Selon moi, dormir chez l’habitant à été un super choix pour rencontrer des gens locaux mais aussi pour voir et apprendre comment ils mangent, cultivent, dorment etc. Malheureusement, sur les trois semaines de marche on a seulement eu l’occasion de voir les sommets enneigés qu’à deux reprises. J’ai été très impressionné par la propreté des villages, des maisons ou des sentiers et aussi très touché par le sourire des gens malgré leurs vies relativement difficiles. Et en plus de tout ça, on a une équipe de choc : notre guide est bien renseigné et gentil, il peut s’adapter selon le temps etc. Un des porteurs est tout simplement un sketch sur place et a toujours le sourire, l’autre est plus réservé mais reste très gentil. J’ai beaucoup aimé visiter les monastères des villages dont un des plus grand du Népal qui comprend 400 moines.



Une vie monastique à Chiwong (Marion)

Que ce soit chez les catholiques ou les bouddhistes, la vie monacale reste rythmée par les différentes prières et une vie de dévotion. Nous avons eu l’occasion de passer une journée et une nuit dans le monastère de Chiwong. Nous avions auparavant eu l’occasion de visiter le monastère de Thupthem Choling où vivent 400 moines dans le fond de la vallée de Junbesi mais nous étions passés juste le temps d’un thé.

Le monastère de Chiwong est lui situé à 3000 m d’altitude, perché sur un éperon rocheux et dominant la vallée; nous serons reçu comme des rois. Nous arrivons vers 10:30 du matin et le temple est rempli de moines (du lama, moine respecté au moinillon en cours de formation), d’où s’échappe une psalmodie  des textes bouddhistes qui durera plusieurs heures encore. Nous mangeons avec les moines qui ne sont pas en train de prier, dans la salle à manger commune. Le calme règne et après un remerciement pour ce bon repas (en tibétain dans le texte), nous commençons notre plat traditionnel de riz, patate, soupe de lentilles (Dalbath). Pas un bruit sauf celui des bouches qui savourent le repas. Le contact avec les moines est distant, il y a un mélange d’intrigue et de crainte de l’inconnu. La présence d’enfants ajoute à leur curiosité, ils ont peu, voire jamais, l’occasion de voir des petits “étrangers” venir jusqu’ici et partager leur environnement. Nous visitons, bien entendu, le temple mais aussi les “appartements” du Rimpoche (grand lama de la région qui séjourne parfois au monastère). Il a ses “appartements” au dessus du temple avec une pièce de prière regroupant une grande bibliothèque et des statues de Bouddha en guise de fond de mur. Nous nous inclinons trois fois, front à terre face aux bouddhas qui nous regardent. Rimpoche ne partage pas non-plus la cuisine et la salle à manger commune et ne se montre qu’au temple pour les cérémonies. Bref, une hiérarchie bien établie comme dans les autres religions.

“Nos chambres” situées dans le bâtiment principal sont simples mais propres et invitent au repos et pourquoi pas à la méditation. Nous sommes même surpris quand sur nous proposent le “code WiFi”!!!! Quoi, le WiFi ici !!! Incroyable, l’isolement n’est plus total, nous voici connectés au monde entier. Je passerai même 10 minutes à parler avec Martin qui est à Tourtour, le monde semble tout à coup si petit. Mais vie monacale oblige, nous nous couchons tôt et sommes réveillés vers 5:30, le monastère est déjà debout et au travail. À 6:00 le gong sonne à plusieurs reprises pour appeler au repas puis les prières résonnent à nouveau encore plus fort que la veille. Nous mangerons après les moines vers 8:00 avec un petit déjeuner peu usuel pour eux, chapatis (sorte de pain plat cuit sur le feu) et miel, confiture ou beurre de cacahuètes, nous sommes choyés. Un “vieux” moine s’approche avec cachés sous sa soutane “dizaine de petits gâteaux “. Mia suscite comme toujours l’admiration, dans doute due à son jeune âge et ses yeux bleus.

Quelques portraits de gens rencontrés en chemin, tous tellement a :