Marion :

Ça y est nous y sommes !!! Dire que j’ai, en partie, séduit Éric en lui promettant un premier poste en NZ, finalement ça aura été NYC. Puis rebelotte, un nouveau poste s’offre à moi et nous sommes prêts à partir, mais la vie fera que nous déciderons de rester en Suède. Bref voici 17 ans que nous espérons fouler ensemble le sol de ce pays de nature. Mais que s’est il passé ces dernières années en NZ ? Même si la nature reste grandiose la forte croissance du tourisme en a fait un pays sur-cadré. La moyenne et haute montagne est “dangereuse “ et la NZ préconise l’ascension en … hélicoptères qui déversent une foule de touristes asiatiques sur les glaciers pour prendre LA photo. Il reste au marcheur courageux d’accepter le bourdonnement des hélico pendant l’ascension, quel dommage !

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« Vous allez entendre des hélicos sur ce sentier de randonnée. Ce sentier passe sous le parcours des hélicoptères emmenant les touristes sur le glacier. Actuellement, l’hélicoptère est le seul moyen sûr pour des balades guidées sur glacier. Vous aurez des moments calmes. Les sites et ambiances naturels, et les vues surprenantes prennent le dessus. Bonne balade ! (Département de Conservation de NZ)

De même pour le campeur amoureux de la nature, il n’a d’autre choix que d’être “parqué” dans des zones “réservées” qui bien trop souvent ressemblent à des parkings, sous prétexte de préserver l’environnement. Bref l’île du Sud de la NZ est belle mais nous nous y sentons un peu à l’étroit. Heureusement nous avions la joie d’y retrouver Amena, Laure, Peter et Ninon et nous avons fait route ensemble et apprécié ces moments partagés. Mais ne restons pas sur une note négative, la NZ nous offre des paysages magnifiques et un accueil globalement très chaleureux. Nous ne regrettons pas notre virée sur l’ile du Sud, peut-être avions nous mis la barre un peu trop haute !!!

Petite virée en kayak aux antipodes (par Eric)

Il n’y a pas plus loin par rapport à notre Europe ! Quand vous êtes dans la nuit, nous sommes dans le jour et inversement, nous cherchons les œufs de Pâques au milieu des feuilles d’automne, c’est la période de la citrouille (mais pas d’Halloween), jusqu’en Polynésie, nous étions à l’ouest, maintenant nous sommes plein est (attention aux fuseaux horaires quand on veut passer un coup de fil !) ! Ici, en montagne, les faces nord fondent plus vite que les faces sud, et le vent du nord est le vent chaud !… Sans compter qu’il faut mettre le petit rétroviseur sur la droite du guidon à présent et faire attention aux carrefours… Bref, on en perd nos repères !

Et nous avons retrouvé les latitudes tempérées, il faut ressortir les chaussures, et les doudounes pour les soirées.

Arrivés sur le nord de l’île du sud, à Picton, et avant de récupérer le camping-car loué pour 14 jours en compagnie de Laure, Peter, Amena et Ninon, nous ne résistons pas aux charmes des Marlborough Sounds et à une météo favorable : nous louons un kayak de mer double.

 

Avec Siloé, nous partons tous les deux à la découverte des baies environnantes. L’idée est aussi de vivre un peu des moments séparément. Depuis plusieurs mois, nous voyageons à 6, partageons une petite tente, ou parfois une petite chambre d’auberge, quand ce n’est pas pour se retrouver en vase clos sur un voilier…! Donc nous partons tous les deux de notre côté, Elio et Marion feront le retour et ramèneront le kayak à Picton. Cela fait du bien aussi de temps en temps de se quitter, et d’avoir la joie de se retrouver (le lendemain !) avec plein de choses à se raconter !

Ici les eaux sont fraîches (18 degrés, elle a perdu 10 degrés depuis la Polynésie !), et on peut y voir des dauphins, raies, murènes, pingouins, phoques et parfois baleines… Les possibilités de camping sont limitées, car il y a du relief et une végétation dense. Nous visons une baie voisine.

Le soleil donne une couleur incroyable à l’eau qui vient lécher la grève de sable. Mais nous déménageons à une plage non loin, la raison de notre départ précipité : l’arrivée d’un groupe scolaire de 22 élèves de 15-16 ans. Conseil de leur prof :  «  si j’étais vous, je ne resterais pas là ! ». 

Nous avons vu de beaux phoques se dorer la pilule sur les rochers. Ce fut une belle escapade, tous les deux. Nous avons ensuite pagayé jusqu’à une autre baie, où nous avons retrouvé le reste de la troupe. Ce sont Marion et Elio qui ont ramené le kayak, avant que la pluie ne nous bloque à l’auberge le lendemain, l’occasion de faire du travail scolaire !

Puis direction Christchurch, où nous retrouvons les amis, et le camping-car, pour 2 semaines de balade motorisée cette fois. Mia est toute excitée, cela fait longtemps qu’elle veut voir le fameux camping-car !…

Nous roulons les jours de pluie, et profitons de belles journées pour faire des balades sympathiques. Nous voyons le Mont Cook, côté Est, puis côté ouest, et des lacs aux eaux turquoises ! Nous grimperons sur quelques sommets, de belles crêtes avec une superbe vue sur les lacs turquoises et les glaciers.

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Le pays du mouton (14 pour un habitant !)

Quelques animaux de Nouvelle-Zélande (par Siloé)

Le kiwi est le symbole national de NZ c’est un oiseau incapable de voler. C’est un oiseau étrange qui a des narines au bout de leur long bec qui sert à creuser pour aller chercher les insectes. Ils sont nocturnes et ils voient très mal, par contre ils entendent très bien. On a l’impression que le kiwi a des poils mais en fait ce sont des plumes qui ne sont pas soudées. En NZ il y a 11 variétés de kiwis avec des besoins et cycles de vies différents, sur l’île du nord il existe seulement les brown kiwis. En NZ, on protège les kiwis des prédateurs redoutables chiens, opossums, hermine. Sur 20 œufs pondus seulement 1 survit, 14 sont tués par les prédateurs, 5 sont morts naturellement et 1 seul atteint l’âge adulte.

L’hermine a été introduite pour tuer les lapins car il y en avait trop mais finalement les hermines tuent les kiwis !

Mythe du kiwi façon Maoris :

Les Maoris auraient béni le kiwi car selon eux cet oiseau aurait offert ses ailes au dieu de la forêt comme reconnaissance envers lui.

Il y a aussi une autre légende moins belle, qui dit qu’il a été demandé au kiwi d’être un oiseau messager mais il a refusé donc comme punition on lui a coupé les ailes, c’est comme ça que le kiwi ne vole plus.

Dans le temps les Maoris sacrifiaient les kiwis pour qu’ils protègent les enfants de Tane Mahuta (le dieu de la forêt) des insectes et autres petites créatures de la forêt que mangeaient les kiwis. Le Kiwi protégeait les enfants de Tane Mahuta en mangeant les insectes et autres créatures de la forêt.

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Attention Kiwi !

L’opossum : est une espèce de singe estimé à plus de 50 millions sur le territoire Néo-Zélandais; bref, c’est une calamité pour la NZ, ils sont envahissants. Ils mangent les œufs de kiwis et ils mangent plusieurs tonnes de bois par jours et détruisent la faune et la flore. Les opossums transmettent aussi la tuberculose aux vaches d’élevage etc ce qui empêche la vente de viande et l’exploitation. L’opossum vient d’Australie où c’est une espèce protégée alors qu’en NZ ils voudraient les exterminer, le monde est bien mal fait parfois !

Tuna est le nom Maori de la Murène :

En NZ les murènes sont protégées. Ils disent que c’est une espèce en voie de disparition et maman répond: « bah, laissez-les, elles nous font juste du mal » elle n’a pas tort les murènes sont très territoriales et si tu t’approches un peu trop, elles sortent leurs dents en hameçon qu’elles plantent dans ta chaire et, bien souvent, le seul moyen de t’en sortir c’est de soit couper la tête de la murène soit, couper ta main. Je pense que tu préfères couper la tête de la murène. Malgré tout, les murènes sont impressionnantes, elles peuvent faire jusqu’à deux mètres de long et atteindre les 100 ans avant d’aller pondre à Tonga à 6000 km d’ici. Elles peuvent pondre 20 à 30 mille œufs à la fois. Mais une fois les œufs pondus, la murène femelle meurt et les bébés retrouvent automatiquement le chemin du retour jusqu’à la NZ (emportés par les courants). Cela fait 80 millions d’années que la murène vit en NZ. Et les néo-zélandais les protègent de la pêche industrielle et de la pollution de l’eau.

Mes premières impressions de la nouvelle Zélande (par Elio)

Après ces trois semaines en Nouvelle Zélande, voici mon bilan:

Pour commencer, je suis assez déçu par la liberté qu’on a eu: notre but d’être en camping-car était qu’on puisse partir en nature sauvage pendant quelques temps. Mais au contraire on a été obligé d’aller en camping tous les soirs car en campagne, tous les terrains sont privés donc interdits au camping et pas question de se garer en ville pour la nuit !!

Mais heureusement, les gens sont très agréables et accueillants. Ils disent bonjour avec un grand sourire et c’est très agréable.

Au niveau des paysages, c’est plus ou moins ce à quoi je m’attendais. Même si je me l’imaginais avec plus de forêts c’est à peu près ça: des montagnes (avec ou sans neige), des forêts, des lacs, des vallées et des glaciers.

Effectivement, le pays est plus riche que ceux qu’on a visité auparavant. On peut le constater sur les infrastructures, les magasins, les hôtels etc.

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A bientôt les amis, on se revoit en Suède, France, ou Allemagne ?

A présent, nous avons repris les vélos depuis Wellington, direction Auckland (nous avons notre avion le 2 mai prochain…). Nous avons bien roulé, mais attendons quelques jours à Whanganui, le temps de laisser passer un mauvais temps (tornade, neige à basse altitude, vents violents)… Dommage, on aurait aimé pagayer sur cette belle rivière. Plus de news dans le prochain article !

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On refait les sacoches, et c’est reparti pour quelques tours de roues !
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Après Wellington, on trouve de beaux petits chemins, et on fait de chouettes rencontres ; en route vers le nord de l’île du Nord