Santiago de Chili, virée en Patagonie

20/01-27/01, Santiago de Chili, par Marion

Nous arrivons à Santiago en bus. Quelques 10 kms de vélo pour rejoindre le centre ville et la Plaza de Armas. Nous sommes ébahis par les pistes cyclables qui sillonnent les Grands Boulevards. Même si les pistes sont un peu chaotiques et pas toujours évidentes avec notre chargement, elles ont le mérite d’exister. Nous rejoignons la belle Plaza de Armas et Eric et Nils partent à la recherche d’une belle auberge dans le coin qui puisse nous accueillir avec notre barda. Ils dénichent la perle, il y a la place pour les vélos, la carriole et nous 6 dans une petite impasse tranquille et centrale. Nous passons la journée du lendemain à parcourir le centre-ville et savourer la douceur de vivre qui règne ici. Les parcs, les rues piétonnes, les cafés et les restaurants sur des petites place tranquilles nous ravissent. La ville bouillonne mais reste calme et douce pour les promeneurs que nous sommes.

Nous avons contacté Percy et sa famille (la famille d’un de mes collègues Chilien au Karolinska) mais il est en vacances dans le Sud. Nous sommes attendus dans 4-5 jours. Nous décidons alors de louer une voiture et de partir découvrir un bout de la Caratera Austral et de la Patagonie Chilienne. Route mythique que nous comptons bien revenir faire à vélo lors d’un prochain voyage (Santiago-Ushuaia). Notre semaine dans la région des lacs et en Patagonie vous est contée par Siloé et Elio.

La Patagonie Chilienne, Siloé et Elio

Après s’être séparés de nos amis adoré nous partons en voiture en Patagonie. Ah là là, ça donne envie de revenir en vélo. Sur la route nous croisons pleins de cyclotouristes qui se battent contre le vent, les montées, et la piste. Mais à part ça c’est magnifique.

J1 Nous roulons toute la nuit jusqu’à arriver à Puerto Montt où nous passons la nuit dans un camping. À Puerto Montt on avait l’impression d’être retournés dans un village lapon en Suède ou encore la Norvège avec les fjords et la mer. Nous apprécions beaucoup ce petit retour inattendu en Suède avant d’être encore dépaysés sur l’île de Pâques.

J2 Nous allons découvrir (près de Puerto Montt) un parc national. Sur la route nous croisons des ruches d’abeilles magnifiques, elles sont toutes colorées et dans un cadre splendide. Sur le parking à l’entrée du parc Alerce Andino, il y avait un petit renard qui se promenait. Il est trop beau!

Nous commençons notre marche dans le parc, moi j’ai été déçue par ce parc car il est trop organisé. Tous les chemins sont tracés avec des panneaux inutiles puis il y a des gardes qui nous surveillent en permanence mais nous faisons une petite balade agréable quand même. Nous sommes émerveillés par les rivières d’eaux claires, les arbres… Ce qui est rigolo dans ce parc c’est que la végétation dense fait penser à l’Amazonie mais l’air frais et les rivières des glaciers nous rappellent les pays du nord.

Nous repartons avec la voiture pour prendre un bac et trouver un endroit où camper de l’autre côté. À l’office du tourisme ils nous avaient indiqué un camping sauvage magnifique au bord d’un lac. Nous demandons notre chemin à quelqu’un et il nous dit : oui oui, j’ai la clé du portail je vous y emmène. Il monte dans la voiture et nous dit c’est pas loin c’est à 700 m. Il nous guide dans un petit chemin en terre, très étroit avec plein de pierres… c’est comme si on emmenait la voiture au bout du monde. Nous arrivons enfin au portail, malheureusement le lac promis n’y est pas mais c’est pas si mal quand même. Il se fait très tard avec toute cette histoire alors après la soupe c’est au lit. Nous nous emmitouflons dans les duvets parce qu’il fait assez froid dehors quand même.

J3 Nous visons aujourd’hui un autre parc national en espérant qu’il sera mieux que le précédent. Nous prévoyons de camper au bord d’un lac qui est à 3h de marche du parking. Puis le lendemain nous pensons escalader le volcan Hornopiren. Face au lac nous pouvons observer plusieurs sommets enneigés, ça donne envie d’aller là-haut ! En tout cas nous avons un bivouac magnifique sur les terres Mapuche. Nous nous couchons sous un ciel étoilé splendide.

J4 Journée de marche aujourd’hui. Elio, Papa et moi nous partons pour escalader le volcan Hornopiren. Nous nous réveillons de bonne heure avec la brume sur le lac et les sommets éclairés par le soleil sont d’une couleur orangée. Le soleil n’est pas encore là pour nous réchauffer alors nous faisons un feu qui nous donne du courage pour partir.

Ça y est nous sommes prêts à partir, nous commençons à marcher dans le chemin qui est envahis de végétation, nous avançons avec espoir qu’il soit mieux plus loin. Au lieu d’être de mieux en mieux il empire, nous sommes des fois presque à quatre pattes pour avancer ou alors à escalade des troncs d’arbres. En tout cas nous n’avançons pas bien vite. Au bout de quelques heures nous atteignons le sommet. WoW c’est magnifique et en plus il y a des névés. Nous voyons la mer d’un côté et la chaîne de montagnes enneigées de l’autre. Une super aire de pique-nique.

Malheureusement nous devons redescendre pour retrouver Maman, Nils, Mia qui sont allés à des bains d’eaux chaudes naturelles.

Aïe, Aïe, Aïe les cuisses, ça fait mal dans la descente.

Ouf nous sortons enfin de cette végétation si dense mais il nous reste encore 2h de descente jusqu’à la voiture.

Plus loin, sur le retour à Puerto Montt, nous campons dans une baie, et nous voyons en face de nous tout un groupe de dauphins !

2018-01-24

Après être redescendu du volcan, on est rentré à la voiture les jambe toute tendue ! On est rentré au village “Hornopiren” tout en admirant le magnifique volcan enneigé. Ensuite, on s’est dirigé vers une “feria de comidas”, c’est des différents stands qui vendent des repas traditionnels. On y a mangé des empanadas au saumon ce qui nous changeait de ceux au bœuf ou au poulet. Pour finir cette belle journée, on est partis camper au bord de la mer.

2018-01-25

On s’est réveillé vers 8 heures et papa et maman sont déjà dehors au petit déjeuner. On est parti et j’ai dormi jusqu’à se qu’on s’arrête à un estuaire pour manger le goûter. Papa et Siloé se sont baignés malgré la fraîcheur de l’eau qui te saisissait lorsque tu y rentrais ! On est ensuite reparti en s’arrêtant de temps en temps pour prendre des photos ou visiter un endroit. C’est marrant parce que ici, en Patagonie on se croirait vraiment en Suède ou Norvège. On retrouve les mêmes maison peintes en rouge ou bleu, les mêmes grandes et belles église en bois et le même paysage un peu montagneux et pleins d’arbres (ce qui fait la différence, c’est ses grands volcans enneigés…). Le soir on a remonté une rivière magnifique avec l’eau des glaciers jusqu’à un village monté pour le tourisme mais avec un camping gratuit et à côté d’un lac qui a très bien fait l’affaire.

2018-01-26

On s’est réveillé tôt (Papa, Maman, Siloé, Moi) parce qu’on devait se faire encore un petit sommet, près du volcan Osorno, mais avec maman cette fois. On est parti avec le ciel nuageux ce qui était mauvais signe (on espérait avoir une vu sur le lac du sommet). On a marché une longue marche d’approche dans le sable puis ça a commencé à monter, dans le sable. Quand on est arrivé dans les nuages, le vent s’est levé et il s’est mit à pleuvioter. Du coup, on s’est mis à l’abri du vent et on a attendu que le ciel s’éclaircisse. Vu qu’au bout de 30 min ça n’avait pas changé, on a commencé à redescendre et on a décidé de faire une boucle, ce qui nous prolongeait le chemin du retour. On s’est un peu perdue mais on a fini par retrouver le bon chemin sur lequel on a limite courue pour arriver avant trois heures. Quand on est arrivé, le campement était plié et Papa, Nils et Mia étaient prêts à partir. On est donc parti dans la voiture et on a tracé vers Santiago où nous attendait l’avion pour l’île de pâques !

Ci dessous, en vrac : des bivouacs splendides en bord de lac, de rivière ou de mer, petit bain patagon, le cone parfait du volcan Osorno, église en bois rappelant la Norvège :

Marion :

De retour de Puerto Montt, nous sommes accueillis à bras ouverts par Percy, Patricia et la famille: Isi et Percito. Isi nous sert un bon repas, Percy une bière bien fraîche et Patricia est à nos petits soins. Percito, un fan de vélo, prend soin de nos vélos bien éprouvés par ces 4500 kms. En 10 minutes nous nous sentons comme à la maison. Ils nous prennent en main, nous guident pour faire nos derniers achats et pour trouver les cartons pour emballer nos vélos; ils nous chouchoutent. Ils transforment la maison familiale en “Auberge Espagnole”, pas question que nous passions nos deux dernières nuits à l’hôtel. Tout s’organise pour nous accueillir et pour notre départ 2 jours plus tard, à 5h du matin pour l’île de Pâques. Percy demande à son voisin son pickup pour les vélos et le reste ira dans sa voiture.

Tout roule, nous avons donc le temps de partir profiter de la maison du frère de Percy,  “al campo” avec piscine et grillades. L’après-midi est chaude et belle. Nous sommes “en famille”, tout le monde nous accueille avec chaleur et simplicité. Mia nage et plonge, Nils plonge et nage et Elio et Siloé discutent et rigolent avec les enfants de la famille. Eric et moi dégustons un vin blanc et un vin rosé bien frais des vignes voisines. Le soir, derniers emballages (c’est un dur labeur mais le jeu en vaut la chandelle), et à minuit tout est bouclé. À 5:00 le voisin est là, le visage souriant, pour nous aider à charger et 30 minutes plus tard nous sommes à l’aéroport. Un énorme merci à Percy, Patricia, Percito et Isi pour leur gentillesse et leur aide précieuse. Merci à toute la famille pour leur accueil “al campo”. Ces deux derniers jours resteront dans nos cœurs. Nous reviendrons au Chili, c’est certain.

Hasta pronto