17/11/17 La Paz, Par Marion
Nous finissons sans encombre les 30 kms jusque El Alto, la partie “haute” de La Paz (4100 m). Puis arrive la descente vers le centre situé qql 400 m plus bas. 15 kms de 2 x 2 voies toute défoncée et en travaux qui mettra à rude épreuve nos nerfs et nos dos (de crispation sur les freins). Nous arrivons épuisés mais immédiatement séduits par cette ville pas comme les autres. Cristian nous attend dans sa “casa de bicicleta”, un repos bien mérité.
La casa de Cristian est centrale. Nous avons à disposition une grande chambre pour nous tous, une cuisine commune avec les autres cyclistes de passage et une salle de bain. Avec même un accès à internet. La première impression est un peu “froide”, surtout que Cristian est un hôte un peu spécial. Mais très vite nous nous sentons très à l’aise. Surtout que nous faisons la rencontre de Josh, Américain voyageur, ouvert, drôle (il se moque volontiers de sa culture), intéressant, mais aussi de Renaud, ingénieur français qui, épuisé par la pression du travail, a décidé de partir à la rencontre des autres avec son vélo, mais aussi Corentin et Anna, jeune couple franco-allemand, qui ont décidé de partir pour un temps indéterminé à la fin de leurs études pour “ réfléchir” sur ce qu’ils veulent faire plus tard (ils sont tous deux chercheurs/climatologues). Nous passons une très belle soirée tous ensemble à parler de la vie, de notre vision du monde, de nos expériences. La présence des enfants ne les effraie pas, bien au contraire, ils disent même que ça les inspire. Ils questionnent Siloé et Élio qui suivent tant bien que mal la conversion en anglais. Soirée très enrichissante.

La ville de La Paz nous comble également de par sa diversité et sa culture “révolutionnaire” ainsi que sa vie bouillonnante. Se côtoient les Boliviens traditionnels de la campagne qui viennent vendre leur maigre production avec les étudiants qui rêvent d’un avenir meilleur et les notables Boliviens. Nous passons 5 jours à La Paz et sommes témoins de 3 manifestations dans la rue: les travailleurs demandent moins de précarité, les étudiants plus de moyens, les policiers/ enseignants plus de reconnaissance. Bref une Bolivie qui se développe vite et bien pour certains mais qui laisse une grande partie de la population sur le bord du chemin. Fleurissent alors les affiches telles que: “à quand la fin de la dictature” “la Bolivie pour les Boliviens” “stop à la corruption”. La Bolivie regorge de Lithium (notamment dans le grand salar de Uyuni), une manne financière pour la Bolivie mais qui profite peu aux Boliviens.
La Paz est une ville en plein essort, on trouve tout ce qu’on veut, équipements techniques, restaurants, cafés, librairies, parcs etc c’est très agréable d’y déambuler. Plusieurs téléphériques sillonnent la ville pour permettre de se déplacer plus vite, on surplombe alors la capitale qui fourmille, une ville étalée entre 3200 et 4100m d’altitude, avec en toile de fond l’Illimani à plus de 6400m. Nous passons nos journées à sillonner la ville avec bonheur, temps de repos et découvertes.

Le soir nous retrouvons Corentin et Anna et passons la soirée à discuter. Le courant passe immédiatement, ils sont ouverts, discrets, intéressants, attentionnés, et voyageurs. Bref, tout le monde les a immédiatement adoptés et vice versa. On espère sincèrement les recroiser un jour. Pour l’instant ils remontent avec leur vélo pas comme les autres (vélos couchés avec voile de planche à voile) en direction de la Colombie alors que nous continuons vers le sud et l’Argentine. Bonne route les amis et bon vent !
De notre côté, c »est parti pour l’altiplano !

Par Siloé
23/11/2017 Challapata- village fantôme (Condo K)
Nous roulons, avec du beau temps (commme d’hab’) 😉 . Jusqu’à trouver un village fantôme. Nous le surnommons ainsi car quand nous sommes arrivé dans le village il y avait seulement une famille d’un autre village qui venait faire des briques de terre séchée mélangée à de l’eau, et une vieille dame d’ici, toute seule dans ce village abandonné à mâcher sa coca.

Elle nous indique une maison abandonnée où dormir, dans la cour il y avait des os, capsules, enfin tout ce que tu voulais, nous avons d’ailleurs eu deux crevaisons à cause des os (Elio a roulé sur une vertèbre de mouton acérée…). Nous avons dormi dans une pièce poussiéreuse et sombre mais au moins nous étions à l’abri du froid et du vent.
Nous repartons le lendemain vers une plus belle route encore.
De temps en temps, nous voyons çà et là des colonnes de poussière, ce sont des mini tornades qui se forment sur la pampa, et qui s’éteignent au bout de quelques minutes… Nous avons eu aussi la joie de voir des troupeaux de vigognes, cousins du lama et de l’alpaga (de la famille des camélidés), ce sont des animaux magnifiques, qui s’apparentent à des gazelles, mais ont aussi des allures de dromadaires.




2017-11-25/27 Salinas – Jirira
Nous sommes passés à côté d’un cratère de météorite magnifique, près d’un village fantôme. Le soleil tapait fort et il n’y avait pas beaucoup d’ombre.

Nous avons mangé un repas de midi léger (des restes) car nous n’avons rien trouvé à manger dans les villages. Heureusement, nous avons quand même pu faire le plein d’eau.
Nous continuons, avec un après midi chargé. Après 60km sur l’altiplano bolivien, nous arrivons à l’entrée du salar d’Uyuni. Nous logeons deux nuits dans l’hôtel Suk’Arani. Une auberge bien méritée après 60km de vélo et un peu de dénivelée pour repartir pleins de force pour le salar d’Uyuni.



