2017-09-23 Zumba-le Pérou

Cela fait 2 mois que nous sommes en Equateur, 5 semaines que nous pédalons. Nous sommes très heureux de ce début de voyage, mais il nous tarde d’arriver au Pérou, d’avoir un peu de nouveauté, de changement. Le sud de l’Equateur est encore bien montagneux, nous prenons l’option bus pour aller à Zumba, à 120km de là, porte d’entrée du Pérou.

Pas de regret, les raides montées succèdent aux descentes, parfois le goudron cède la place à de la piste. Il fait chaud.

À Zumba, il reste 26 km de piste montagneuse jusqu’à la frontière. Après une rude descente, il nous faut grimper sur le versant opposé. Mais nous sommes heureux de transpirer, Nils et Mia marchent avec bonne humeur pour alléger nos vélos, le paysage en cette fin de journée est splendide, sauvage, il n’y a pas de trafic. Par expérience, nous n’aimons pas les zones frontalières, mais il faut bien avouer qu’ici, le calme et la sérénité règnent.

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Entre Equateur et Pérou, à la tombée du jour

Nous nous arrêtons finalement à la casa municipal (en chantier) du hameau de El Tablon car la nuit approche.

Cette nuit-là sera un véritable festival ! Mia lance le bal, suivie juste après par Siloé… Vomissements en série ! Un peu plus tard, c’est au tour de Nils qui se vide de tous les côtés. Il nous faut aller à la maison voisine pour avoir de l’eau et laver tout cela. Quand cela se calme et que Marion et moi essayons de dormir, ce sont les chiens du village qui aboient de concert, ou les coqs qui font un concours de chant ! Une nuit terrible !

Le lendemain, nous avons 4 zombies dans leurs duvets. Il est dangereux de s’éloigner trop loin des toilettes. L’Equateur nous garde une journée de plus !

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Les petits ventres malades (pour 24h)

La famille de la maison d’en face est discrète mais très attentionnée, nous avons droit, pour les petits ventres malmenés, à des tisanes de plantes, à deux belles papayes, à des bananes. Notre réchaud est en manque d’essence ; sans hésiter, Giovanni en prend un demi litre du réservoir de sa moto !

Le lendemain, et après une nuit réparatrice, antithèse de la précédente, tout le monde est rétabli ! À nous le Pérou !

(Photos prochainement…! et carte postale sonore d’Equateur ! Nous écrivons du Pérou, pauvre en wifi !)

Bilan de 2 mois en Equateur (Marion) English below

Voilà, c’est fini! Après 800 km de roues libres en Equateur, demain nous franchirons la frontière et serons au Pérou. Alors que dire… Tout d’abord c’est magique, en deux mois nous sommes passés des tortues géantes des Galápagos, aux Volcans à plus de 4000 m d’Ibarra, sans oublier la dense et luxuriante forêt amazonienne de l’Oriente. Bref en Equateur tout est là, à portée de roues. Bilan positif dans lequel je retiendrai plusieurs aspects comme 1) une bonne organisation générale, l’Equateur sur bien des points, n’a rien à envier à l’Europe; 2) une bonne alimentation avec beaucoup de légumes et fruits dont nous avons souvent perdu la saveur dans nos pays (les avocats et les tomates sont incroyables); 3) une bonne sécurité, nous ne nous sommes jamais sentis en danger et avons eu le sentiment de toujours être les bienvenus et enfin; 4) une biodiversité époustouflante qui force le respect. Une grande campagne de sensibilisation a été menée pour informer la population et leur permettre de mieux préserver leur habitat.

Nous avons pu au mieux apprécier cette diversité en cheminant à notre rythme à travers les volcans, les cascades, les rivières, les forêts riches en oiseaux et papillons et plutôt pauvres en bêtes dangereuses.

Un regret quand même est le peu contact avec la population dans les petits villages. Il est vrai que notre caravane doit “faire peur” de loin, mais alors qu’on nous a toujours proposé avec beaucoup de gentillesse un abris/endroit où dormir, on ne franchira jamais le pas de la porte des gens le temps d’un café. Mais la route est encore longue, avec son lot de surprises et de découvertes. En attendant, notre espagnol s’affine et les discussions futures n’en seront que plus riches.

Autre bilan de ces presque 2 mois “d’aventure singulière“, les enfants qui chaque jour nous étonnent. Ils sont présents à 150% et se nourrissent de chaque journée avec délices, malgré les difficultés. On a l’impression qu’ils ont compris qu’une difficulté te fait apprécier la suite encore plus et en font donc une force. Une impressionnante complicité s’est installée entre eux alors qu’ils vivent tous le voyage très différemment. Siloé veut tout voir, tout savoir sur les communautés que nous croisons et n’hésite pas à parler, échanger; Elio, par son énergie insatiable pourrait déplacer des montagnes et transmet cette énergie au “groupe”, Nils s’abreuve des livres historiques et retrace trait par trait la route des conquistadors Espagnols, Mia se réfère toujours à la France et la Suède mais apprend peu à peu l’espagnol et se plaît de plus en plus dans ce nomadisme, elle veut suivre le groupe coûte que coûte. Tous semblent se plaire dans nos rencontres, nos journées qui ne se ressemblent pas, tous semblent prendre goût de l’inconnu du lendemain. Chacun vit avec passion cette aventure et c’est ce qui compte. On apprend à échanger, on s’enrichit chaque jour un peu plus et on est toujours plus curieux de la suite. Bref, aucune lassitude en vue, pourvu que ça dure. Hasta Luego !

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2017-07-25 / 25-09 / Report of 2 months in Ecuador (Marion)

There it’s finished! After 800 km of free wheels in Ecuador, tomorrow we will cross the border and be in Peru. So what to say … First of all it’s magical, in two months we have gone from the giant tortoises of the Galápagos, to the Volcanoes over 4000 m from Ibarra, not forgetting the dense and lush Amazonian forest of Oriente . In short in Ecuador everything is there,  wheelbase. Many positive outcomes, I will retain several aspects such as (1) a good general organization, Ecuador on many points, has nothing to envy Europe; 2) a good diet with lots of vegetables and fruits which we have often lost the flavor in our countries (avocados and tomatoes are incredible); 3) good safety, we never felt in danger and had the feeling of always being welcome and finally; 4) A breathtaking biodiversity that forces respect. A major awareness campaign was carried out to inform the population and enable them to better preserve their habitat.

We have been able to appreciate this diversity at best by traveling at our own pace through volcanoes, waterfalls, rivers, forests rich in birds and butterflies and rather poor in dangerous beasts.

A regret nevertheless is the little contact with the population in the small villages. It is true that our caravan must « scare » from fa away, but while we were always kindly offered a shelter / place to sleep, we will never cross the doors of people for a coffee. But the road is still long, with its lot of surprises and discoveries. In the meantime, our Spanish is refined and future discussions will be even richer.

Another assessment of these almost 2 months « singular adventure », children who every day amaze us. They are present at 150% and feed each day with delight, despite the difficulties. One has the impression that they have understood that a difficulty makes you appreciate the suite even more and therefore make it a force. An impressive complicity has arisen between them while they all live the journey very differently. Siloé wants to see everything, to know everything about the communities we meet and do not hesitate to talk, to exchange; Elio, by his insatiable energy could move mountains and transmits this energy to the « group », Nils drinks historical books and traces the Spanish conquistadors route by stroke, Mia still refers to France and Sweden but learns little with little Spanish and is more and more pleased with this nomadism, she wants to follow the group at all costs. All seems to be pleased in our meetings, our days which are not alike, all seems to take a liking to the unknown of tomorrow. Everyone lives with passion this adventure and that’s what counts. One learns to exchange, one enriches each day a little more and one is always more curious of the continuation. In short, no lassitude in sight, hope it lasts. Hasta Luego.